Le Sender Policy Framework, défini dans le RFC 7208, est un moyen de garantir que les e-mails proviennent du bon serveur, ce qui évite aux hackers de se faire passer pour quelqu’un d’autre. Cette authentification réduit les risques d’attaques par phishing et améliore l’efficacité de la délivrabilité des messages, tout en préservant l’image de votre site web et l’intégrité de vos communications professionnelles.

Pourquoi l’authentification SPF est-elle essentielle pour la sécurité des emails ?

L’authentification par SPF1 est un élément clé pour renforcer la sécurité des emails. En permettant aux propriétaires de domaines de spécifier quels serveurs sont autorisés à envoyer des messages en leur nom, SPF bloque efficacement les tentatives d’usurpation d’identité. Les cybercriminels cherchent souvent à se faire passer pour des expéditeurs légitimes afin de tromper les utilisateurs, mais avec SPF, ce risque est fortement réduit. Prenons l’exemple des attaques de phishing : ces mails frauduleux, imitant des marques de confiance, sont davantage détectés et bloqués lorsqu’ils proviennent de serveurs non autorisés.

Un domaine correctement configuré favorise une meilleure délivrabilité, garantissant que vos véritables mails parviennent à la boîte de réception sans être filtrés comme un spam. Un point essentiel pour les entreprises qui ont besoin d’une communication efficace.

SPF fonctionne en complément d’autres protocoles comme DKIM (DomainKeys Identified Mail) et DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance). Ces outils vous permettent de vérifier l’authenticité des messages. Les systèmes de messagerie s’assurent que l’expéditeur de l’e-mail appartient réellement au domaine de messagerie indiqué, ce qui renforce la fiabilité des discussions en ligne.

Comment fonctionne le SPF pour authentifier les emails ?

Le Sender Policy Framework (SPF) vérifie si le serveur qui envoie un email est autorisé par le domaine. Lorsqu’un email est reçu, le serveur récepteur consulte l’enregistrement DNS du domaine de l’expéditeur pour voir s’il contient une entrée SPF. Cet enregistrement liste les adresses IP ou les serveurs autorisés à envoyer des emails pour ce domaine.

Si l’adresse IP de l’expéditeur figure dans l’enregistrement, l’email est validé et autorisé. Sinon, l’email est soit rejeté, soit marqué comme suspect, selon les règles définies. Cette authentification permet de prévenir les tentatives d’usurpation d’identité, assurant que seuls les serveurs légitimes peuvent envoyer des emails au nom du domaine.

Prenons un exemple : si vous utilisez un service comme Mailchimp pour envoyer des newsletters, vous incluez l’adresse IP de ce service dans votre enregistrement SPF. Ainsi, les serveurs destinataires reconnaissent ces emails comme légitimes. Par contre, si un pirate tente d’envoyer un email en se faisant passer pour vous depuis un autre serveur, l’email sera immédiatement détecté comme suspect.

Pourquoi avez-vous besoin d’un enregistrement SPF pour votre domaine ?

Avoir un enregistrement SPF est essentiel pour assurer la sécurité et la fiabilité de vos emails. Sans cet enregistrement, n’importe quel serveur pourrait envoyer des messages en votre nom, ouvrant la voie à des attaques telles que l’usurpation d’identité ou le phishing. En configurant un enregistrement SPF, vous réduisez considérablement les risques que vos emails soient marqués comme spam ou rejetés par les serveurs récepteurs.

Imaginons que votre entreprise utilise plusieurs services pour l’envoi d’emails : un pour le marketing, un autre pour la facturation et un serveur interne pour les communications. Un enregistrement SPF bien configuré permet de répertorier tous ces serveurs et d’assurer que seuls ceux-ci sont autorisés à envoyer des emails pour votre domaine. Ainsi, vos destinataires auront confiance dans l’authenticité des messages qu’ils reçoivent.

De plus, sans un enregistrement SPF, vous risquez de ternir la réputation de votre domaine. Les emails non authentifiés sont souvent considérés comme suspects et peuvent être bloqués ou finir dans les dossiers de spam. En revanche, un domaine avec un SPF bien implémenté est perçu comme plus fiable, augmentant ainsi vos chances que vos emails atteignent la boîte de réception de vos destinataires.

Quels sont les avantages de l’implémentation du SPF ?

L’implémentation du Sender Policy Framework (SPF) offre plusieurs avantages significatifs pour la sécurité de vos emails et la réputation de votre domaine :

  1. Protection contre l’usurpation d’identité : En spécifiant les serveurs autorisés à envoyer des emails en votre nom, SPF empêche les cybercriminels d’usurper l’identité de votre domaine pour envoyer des messages frauduleux.
  2. Réduction du spam et du phishing : En bloquant les emails provenant de serveurs non autorisés, SPF réduit considérablement les risques d’attaques ciblant vos utilisateurs. Les attaques de phishing, par exemple, sont plus susceptibles d’être interceptées lorsque SPF est correctement configuré.
  3. Amélioration de la délivrabilité : Les domaines qui utilisent correctement SPF bénéficient d’une meilleure réputation d’envoi. En effet, les serveurs de messagerie ont plus de chances de délivrer vos emails légitimes directement dans la boîte de réception de vos destinataires sans les classer comme spam.
  4. Renforcement de la crédibilité du domaine : En mettant en place SPF, vous montrez aux fournisseurs de messagerie que vous êtes engagé dans la prévention des cyberattaques, ce qui renforce la crédibilité et la réputation de votre domaine auprès des serveurs de messagerie.
  5. Protection de la réputation : En limitant l’envoi d’emails aux seules adresses IP autorisées, SPF protège la réputation de votre domaine contre les abus et les cyberattaques qui pourraient nuire à son image. Vous évitez ainsi que votre domaine soit associé à des activités malveillantes ou soit inclus sur des listes noires.
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RFC 7208, c’est quoi ?

Le RFC 7208 (remplace le RFC 4408.) est un document technique essentiel qui établit la version 1 du protocole Sender Policy Framework. Publié en avril 2014, il sert de référence officielle pour permettre aux domaines d’autoriser explicitement certains serveurs à utiliser leur nom de domaine dans les champs « MAIL FROM » ou « HELO » des e-mails.

De plus, il précise la manière dont les serveurs de réception doivent interpréter et vérifier ces enregistrements. Il explore les différents mécanismes SPF, tels que ip4, ip6, a, mx et include, en détaillant leur fonctionnement. Ce document énumère les résultats possibles d’une vérification SPF, notamment Pass, Fail, SoftFail et Neutral et traite des considérations de sécurité associées à l’utilisation de SPF1. 

Comment configurer un enregistrement SPF ?

Configurer un enregistrement SPF nécessite de suivre plusieurs étapes pour garantir que seuls les serveurs autorisés peuvent envoyer des emails en votre nom. Voici les étapes à suivre :

Étapes de configuration

  1. Accédez à votre fournisseur de DNS : Connectez-vous à l’interface de gestion DNS de votre domaine (par exemple, chez GoDaddy, OVH ou O2switch).
  2. Créez un enregistrement TXT : Ajoutez un enregistrement de type TXT. Pour le nom/hôte, utilisez « @ » ou laissez vide pour cibler le domaine racine.
  3. Définissez la syntaxe SPF : Utilisez une structure de base comme celle-ci :
    v=spf1 [mécanismes] -all Cela indique quels serveurs sont autorisés à envoyer des emails pour votre domaine.
  4. Enregistrez et validez : Sauvegardez l’enregistrement et utilisez un outil de validation pour vous assurer que tout est bien configuré.

Assurez-vous que les serveurs SMTP que vous utilisez pour l’envoi de vos e-mails sont bien inclus dans votre enregistrement SPF. Cela permet de garantir que les messages envoyés via ces serveurs ne seront pas considérés comme non authentiques.

Exemples d’enregistrements SPF

Voici des exemples concrets d’enregistrements SPF1 pour différents besoins :

1 : Multiples services d’envoi 

Ce type d’enregistrement est utile si vous utilisez plusieurs services pour l’envoi d’emails (comme Google Workspace, Microsoft 365 et Mailgun).

v=spf1 include:_spf.google.com include:spf.protection.outlook.com include:mailgun.org ip4:203.0.113.0/24 ~all

Ce record :

  • Autorise les serveurs de Google Workspace, Microsoft 365, et Mailgun.
  • Autorise une plage d’adresses IP spécifique.
  • Utilise une politique souple avec ~all.

2 : Sous-domaines et redirections

Si vous gérez des sous-domaines et souhaitez rediriger certaines règles SPF, ce type de configuration est approprié.

v=spf1 a mx include:_spf.google.com include:spf.protection.outlook.com redirect=_spf.example.com

Ce record :

  • Autorise les adresses A et MX du domaine.
  • Inclut les serveurs de Google et Microsoft.
  • Redirige vers un autre enregistrement SPF pour étendre les règles.
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3 : Utilisation de macros
Pour une configuration plus avancée, comme autoriser des adresses dynamiques ou des sous-domaines spécifiques, vous pouvez utiliser des macros.

v=spf1 ip4:192.0.2.0/24 a:%{i}.senders.%{d} include:%{d}._spf.%{d2} -all

Ce record utilise des macros pour :

  • Autoriser une plage IP.
  • Vérifier dynamiquement des sous-domaines basés sur l’IP de l’expéditeur.
  • Inclure un enregistrement SPF spécifique au domaine.

4 : Politique stricte avec exceptions
Si vous souhaitez avoir un contrôle strict tout en autorisant des exceptions dynamiques, cet exemple est approprié.

v=spf1 mx a:mail.example.com ip4:198.51.100.1 exists:%{ir}.whitelist.example.com -all

Ce record :

  • Autorise les serveurs MX et un serveur spécifique.
  • Autorise une IP précise.
  • Vérifie une liste blanche dynamique pour des exceptions.
  • Utilise une politique stricte (-all).

Comment vérifier si votre domaine est protégé par SPF, DKIM et DMARC 

Pour vérifier si votre domaine est protégé par SPF1, DKIM, et DMARC, suivez ces étapes :

    1. Utilisez un outil de vérification en ligne comme dmarcian.com
    2. Entrez votre nom de domaine dans l’outil.
    3. Vérifiez les trois enregistrements :
  • SPF : Recherchez un enregistrement commençant par v=spf1.
      • DKIM : Assurez-vous que les signatures numériques sont configurées pour vos serveurs d’envoi.
  • DMARC : Un enregistrement DMARC valide commence par v=DMARC1.
  1. L’outil affichera des détails sur la configuration et signalera d’éventuelles erreurs.

Astuce : Il est essentiel de n’utiliser qu’un seul enregistrement par domaine pour éviter les conflits. Le système impose une limite de 10 recherches DNS, donc veillez à rester en dessous pour éviter les erreurs. Pensez à tester la configuration avec des outils pour vérifier la bonne configuration de votre enregistrement SPF et pour ajuster les autorisations des serveurs si nécessaire, surtout si vous utilisez des services tiers pour l’envoi de vos emails. De plus, mettez régulièrement à jour l’enregistrement chaque fois que vous modifiez vos serveurs d’envoi, afin de maintenir une délivrabilité optimale et une protection efficace contre le spoofing.

Quels sont les mécanismes, modificateurs et qualificateurs du SPF ?

Le système d’enregistrement utilise plusieurs mécanismes qui permettent de définir quelles adresses IP ou quels serveurs sont autorisés à envoyer des emails pour un domaine. En plus des mécanismes courants que nous avons mentionnés (comme ip4, ip6, include, etc.), il existe également des modificateurs pour affiner les règles d’application et apporter plus de contrôle et des qualificateurs pour préciser la manière dont chaque mécanisme est appliqué.

Comment fonctionnent les différents mécanismes ?

Les différents mécanismes du SPF1 jouent des rôles variés dans l’authentification des serveurs. Par exemple, certains mécanismes vérifient l’adresse web du domaine ou autorisent les serveurs de messagerie, tandis que d’autres permettent d’inclure des configurations externes, ce qui est utile pour des services tiers. Il est aussi possible d’orienter la vérification vers un autre enregistrement grâce à des redirections. En combinant ces mécanismes, vous obtenez une flexibilité et une sécurité accrues, tout en assurant une meilleure protection pour vos emails.

Les principaux mécanismes (ALL, A, MX, IP4, IP6, etc.)

Chacun de ces mécanismes permet de spécifier quelles adresses ou quels serveurs sont autorisés ou non. Par exemple :

  • ALL : Sert de catch-all pour les règles qui ne correspondent à aucun autre mécanisme. Utilisé avec -all pour rejeter tout serveur non explicitement autorisé.
  • ip4 : Permet d’autoriser une ou plusieurs adresses IPv4.
  • ip6 : Permet d’autoriser des adresses IPv6.
  • a : Autorise les envois depuis les serveurs web liés au domaine.
  • mx : Autorise les serveurs de messagerie configurés pour le domaine.
  • include : Permet d’inclure les enregistrements d’autres domaines, pratique pour les services tie

Les modificateurs pour un contrôle avancé

Les modificateurs ajoutent de la flexibilité au fonctionnement des enregistrements. Parmi les plus utilisés :

  • redirect= : Redirige les vérifications vers un autre enregistrement SPF, pratique pour les sous-domaines.
  • exp= : Permet d’ajouter un message personnalisé en cas d’échec de validation.
  • exists= : Vérifie l’existence d’une adresse IP ou d’un enregistrement DNS.

La gestion des erreurs et des cas particuliers (FAIL, SOFTFAIL, NEUTRAL)

Pour finir, les qualificateurs déterminent la manière dont chaque mécanisme est appliqué et comment les serveurs sont traités. Lorsque l’authentification échoue, différents niveaux de réponse peuvent être configurés :

  • + : Pass (par défaut) – le serveur est autorisé à envoyer des emails.
  • – : Fail – les emails provenant du serveur sont rejetés.
  • ~ : SoftFail – les emails provenant du serveur sont acceptés, mais marqués comme suspects.
  • ? : Neutral – aucune action spécifique, ni autorisation, ni rejet.
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Quels sont les limites de SPF dans la sécurisation des emails ?

Bien que le Sender Policy Framework soit une solution incontournable pour améliorer la sécurité des emails, il présente plusieurs défis techniques qu’il est important de comprendre pour une gestion optimale. Un des principaux problèmes vient de la gestion des mails transférés. En effet, lors du transfert d’un email, l’adresse IP de l’expéditeur initial n’apparaît plus dans l’enregistrement SPF1. Cela signifie que la vérification échoue souvent, même pour des emails parfaitement légitimes, car le système se base uniquement sur l’adresse IP actuelle du serveur de transfert. Pour les entreprises qui utilisent beaucoup de redirections ou de transferts automatiques, cela peut entraîner des échecs répétés d’authentification.

Un autre défi majeur réside dans la maintenance complexe des enregistrements SPF. Les organisations qui utilisent de multiples fournisseurs tiers pour l’envoi de leurs emails doivent constamment ajuster leurs enregistrements pour refléter les changements d’adresses IP ou de prestataires de services. Cette gestion devient rapidement fastidieuse et complexe, notamment pour les entreprises disposant d’infrastructures importantes ou réparties sur plusieurs régions géographiques. Une négligence dans cette mise à jour peut entraîner des échecs d’authentification et des pertes de délivrabilité des emails.

Le SPF impose également une limite stricte de 10 consultations DNS par enregistrement. Cette restriction peut poser des problèmes aux entreprises qui ont besoin d’autoriser plusieurs serveurs ou qui travaillent avec un grand nombre de prestataires. Si cette limite est dépassée, l’authentification échoue automatiquement, affectant directement la délivrabilité des emails. Ce défi est particulièrement pertinent pour les organisations complexes qui dépendent de plusieurs services d’envoi d’emails.

De plus, le SPF ne protège pas contre certaines formes d’usurpation. Même si le système empêche les envois depuis des serveurs non autorisés, il ne bloque pas l’usurpation de l’adresse « From » visible par le destinataire. Ainsi, un attaquant pourrait envoyer un email depuis un domaine qu’il contrôle, tout en affichant une adresse d’expéditeur différente, induisant ainsi les utilisateurs en erreur.

Enfin, bien que le SPF améliore généralement la délivrabilité des emails, une mauvaise configuration peut entraîner des rejets d’emails légitimes. Une simple erreur dans la configuration peut conduire à une défaillance dans l’authentification des serveurs autorisés, affectant gravement la communication d’une organisation.

Quelle est la relation entre SPF, SMTP, DKIM et DMARC ?

Le SPF, utilisé de manière isolée, ne garantit pas une protection complète de vos mails. Avec l’évolution des menaces, un seul protocole ne peut couvrir l’ensemble des attaques possibles. D’où l’importance d’adopter une approche multicouche. En combinant SPF avec des protocoles complémentaires tels que DKIM (DomainKeys Identified Mail) et DMARC (Domain-based Message Authentication, Reporting & Conformance), vous bénéficiez d’une protection bien plus solide.

Le SPF vérifie que les serveurs autorisés envoient des mails pour un domaine donné, tandis que DKIM ajoute une signature numérique pour garantir que le contenu des messages n’a pas été altéré. DMARC, pour sa part, définit les politiques d’authentification en utilisant ces deux systèmes. Parallèlement, SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) joue un rôle clé dans l’envoi de ces e-mails, permettant leur transfert entre serveurs. 

Intégrer SPF1 dans votre stratégie de sécurité e-mail est essentiel pour prévenir les attaques par usurpation d’identité et le phishing. Notre solution U-Cyber 360° vous permet de combiner ces trois protocoles indispensables, assurant ainsi une protection complète et automatique des e-mails de votre entreprise. Grâce à cette solution, vous renforcez la sécurité de vos communications tout en simplifiant la gestion des menaces, garantissant une défense optimale contre les cyberattaques.

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